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(hyeong jun)

Les rivières, c'était son truc. Que ce soit celle de son camp, ou même celle du camp adverse, il s'en contre fichait ; Linn adorait avoir les pieds dans l'eau. C'était quelque chose qui le détendait. Et en plus, petit bonus, rares étaient les gens qui y traînaient. Enfin.. Les loups, plutôt. Il n'avait, d'ailleurs, jamais croisé d'humain jusque là. Ouais.. Ouais, maintenant qu'on y pense, il devait être l'un des rares humains à se balader seul sans avoir peur. En étant confiant, même. N'ayant pas réellement envie d'aller à la rivière des Yazur, par peur de tomber (encore) sur un bêta non désiré, le petit humain préférait tremper ses pieds dans le lac commun.

Ainsi, après quelques minutes de route, accompagnées d'un soleil qui se couche de plus en plus, Linn arrive enfin à ce fameux lac. Visiblement vide, sans personne aux alentours, ni dedans, l'humain soupire de soulagement. Solitude. C'était son truc. Retirant alors ses habits, il se dirige rapidement jusqu'à l'étendue d'eau, jusqu'à voir une tête blonde zigzaguer dans ce fameux lac. Ew ew. C'était pas prévu au programme, ça, non. Ce n'était sûrement pas un Yazur - il connaissait presque toute la meute, de visu, au moins, et cette tête blonde ne lui disait strictement rien. Enfin. Le mélange blond et peau hâlée. Alors là. Que dalle. Qui ça pouvait être ? Un Iriel. Et comment agir quand Iriel est dans les parages ? Fuir serait bien, mais il était actuellement nu, et Linn se voyait mal rentrer au village dans cette tenue - s'il avait le malheur de tomber sur un loup un peu trop en chaleur, il ne donnait pas cher de sa peau. Alors l'humain s'approchait, silencieux, sur la pointe des pieds, jusqu'à sauter dans le lac. Con, oh oui, très con, mais au pire, il crierait au meurtre. Et sa voix portait loin.   Eh ! Cri bestial con, étant donné qu'il s'agissait sûrement d'un loup - quoique les Iriels avaient beaucoup d'humains - et qu'il avait, sûrement, qui sait, déjà senti la présence de Linn. Mais bon, erh. Linn attrapa donc l'inconnu par le bras, tentant de se donner un air inutilement menaçant.

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 Bon, l'autre loup ne semblait pas coopératif - d'un côté, Linn venait de l'attaquer, par surprise, sans aucune raison, comme un idiot. Pourquoi ? Parce qu'il était un Iriel. Bon, d'un côté, les Iriels n'étaient pas sa tasse de thé - il s'était déjà fait attaqué par certains d'entre eux, sans raison aucune, juste parce qu'il était un Yazur. Et un humain. Potentiellement. Pourtant, les Iriels semblaient ne pas détester tant que ça les gens de son espèce.. Borf. Sourcils froncés, l'humain attrapa, vainement, le poignet du supposé loup, qui enserrait sa gorge. Ses mots piquaient sa curiosité. Un homme mort ? S'il le touchait de la sorte ?

Bon, Linn resta inutilement immobile, alors que l'Iriel nageait de son côté, pour finir par flotter, sur le dos. L'humain évita soigneusement de dévisager corps exposé, sûrement plus pudique que n'importe quel loup - c'était dans sa nature, malgré lui. Joueur, et sûrement intrigué par la menace de l'autre, l'humain nageait jusqu'à lui, un sourire joueur sur ses lèvres. S'il le touchait, il était un homme fort ? Marché conclu. Il posa sa main, d'un coup, sur son torse, appuyant dessus pour le "remettre droit" - entre autre, il l'empêchait de flotter comme une petite bouée. J'suis mort, maintenant ? Il pourrait être effrayé, vu la menace du loup.. Mais il n'avait pas l'air spécialement méchant, ni même idiot - et il était plutôt mignon, avait un visage innocent. Donc pour lui, il ne risquait pas grand chose - oserait-il le tuer ? Linn pouvait crier, hurler, de toute façon, un des siens risquait de débouler. Enfin.. C'est ce qu'il espérait. Puis, peut-être qu'il n'était encore qu'un omega. Un delta ? Ou l'autre meute était-elle moins "dominatrice" que les Yazurs ? Sûrement. Donc il n'avait pas peur. Puis, il était joueur, taquin, pas peureux pour un sou, même. C'est la première fois que j'vois un Iriel pas agressif avec un Yazur. Ou c'est peut-être l'inverse.. j'sais pas trop.  Un petit rire sort de ses lèvres - nerveux, le rire, pas amusé. Il tapota la joue de l'autre - joue qui rebondissait sous ses doigts, chose qu'il trouvait horriblement mignonne. Pourquoi les loups de sa meute n'étaient pas comme ça ? Tu penses qu'on peut nager dans la même eau en paix ?

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(hyeong jun)

Se faire croquer par le grand méchant loup n'a jamais été une des grandes peur de Linn, qui s'est toujours pensé en sécurité, protégé par les membres de sa meute, mais aussi par sa propre pseudo-force. Seulement, lorsque le loup - là, c'était clair qu'il s'agissait d'un lycan - de la meute adverse s'approchait trop prêt de lui, le petit humain eut presque peur. Sa menace, prononcée par la présence de sa main dans le creux du dos de l'humain le fit frissonner - il était nu, collé à un loup qui le menaçait, et c'était affreusement.. Gênant. Pas encore terrifiant - il en fallait plus pour le faire trembler de peur. Alors, silencieux, et attentif aux moindres mouvements, souffles, du lycan. Ouais, il se sentait pas en sécurité. Tu sais qui je suis ? Non. Si tu me tuais, l'alpha de ma meute risquerait d'être plutôt énervé. Enfin, c'est ce que Linn s'entêtait à penser. Il était utile, non ? S'il mourrait, l'alpha serait embêté, non ? Prions que cela dissuaderait l'Iriel de le croquer. Et sa question, maman. Prononcée avec une voix suave qui, en temps normal, pour être sincère, aurait donné des frissons plus excités qu'apeurés à Linn, fit légèrement reculer le fils Yoon.   Non, j'ai pas peur, pas peur du tout.

Pas crédible pour un sou. Mais où était donc passée toute la confiance qu'avait Linn ? Disparue dans la main que le loup avait posé dans son dos ?   Tu dois être un omega, non ? Question idiote, mais Linn avait besoin de se rassurer face à la puissance probable de l'être face à lui. S'il était omega, il pourrait facilement se défendre - bon, il y perdrait facilement quelques os, mais les omegas étaient faibles. Du moins, aux yeux de Linn.

  T'as pas un peu peur, toi ? Linn qui décidait d'entrer dans le jeu du loup. Au moins, il pourrait cacher sa peur derrière sa mesquinerie. Et c'était une bonne idée. Approchant alors son visage du loup, un sourire lubrique déformant ses lèvres, il glissa son index le long du torse hâlé de ce dernier. Au fond, ça ne le dérangeait pas de le tripoter - l'adversaire était plutôt mignon, et Linn était d'humeur joueuse. La nuit, sûrement.   N'as-tu pas peur de te faire laminer par un humain ? Lèvre mordue, Linn roucoule face à l'autre - il passerait presque pour un fou.   Vous n'êtes pas comme les Yazurs, vous, les Iriels. Vous êtes plus diplomates.. Plus faibles. J'ai entendu dire que vous nous traitiez bien. Puis, notre odeur vous plaît, non ?

 

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(hyeong jun)

Pompiers, samu, urgences, tout, mais Linn va crever sous peu.

Qu'est-ce que le loup faisait, là ? Non, mais, vraiment ? Linn se pensait menaçant -et pire encore, il pensait faire peur à l'autre, à le toucher, à l'allécher ainsi. Vraiment. Il pensait qu'il prendrait peur - l'humain n'était pas dangereux dans le sens où il ne savait pas du tout se battre, il l'était dans celui où il adorait séduire. Dans son petit écrin de cerveau, Linn s'état dit que, effrayé par l'attirance qu'il pourrait ressentir envers un humain ennemi, le lycan s'en irait. Mais.. Non. Enfin, d'un côté, ça ne le gênait pas ; il était joueur, très joueur. Et l'envie de s'amuser des nerfs de l'autre le titillait doucement - pourquoi ne pas se donner sans le faire ?

Un couinement sortait de ses lèvres, alors qu'il sentait les mains de l'Iriel prendre possession, plutôt brusquement, de son fessier. Le loup était vraiment, vraiment mignon, et c'est la raison pour laquelle Linn appréciait beaucoup ce contact. Pas que les loups de sa meute soient immondes - non, beaucoup étaient aussi beau que lui. Seulement.. Ce n'était pas la même chose. En plus d'être incroyablement attirant, le fait qu'il soit un ennemi ET un inconnu excitait Linn. Le terme n'est pas fort, non, parce que l'humain avait des fourmis, rien qu'en pensant à ce que cela pourrait donner ; il n'avait pas peur d'être déloyal envers son camp pour une fois. Ses pensées étaient assez instables et illogiques pour l'excuser de sa future erreur.   Je suis loin d'être mignon, mon faible. Non, Linn n'avait pas des répliques de vieil acteur. A peine.

La main de l'humain, qui était coincée entre les deux torses des jeunes hommes - dont la distance avait été réduite à néant - glissa autour de la taille du bronzé. Sa joue mordue, Linn grognait - il pourrait gémir, mais il ne le ferait que pour allumer plus encore le loup, et le conduire à une folie certaine, lorsqu'il s'éloignerait de lui pour rentrer jusqu'à son nid douillet. Bien entendu, la tournure des événements n'a pas encore été décidée, et peut-être, sûrement, que le brun allait convaincre l'humain.   Tu sais, je ne demande qu'à être surpris. Sa voix était digne d'un chaton quémandant des caresses ; néanmoins pas aiguë, elle manifestait le fort intérêt que Linn portait envers sa nouvelle rencontre. Trois de ses doigts pianotèrent jusqu'à la colonne vertébrale du loup, dont le dos était suffisamment musclé pour envoyer du rêve au fils Yoon.   Je suis vraiment, vraiment, vraiment très curieux, mon beau. Son visage s'approchait de celui du loup ; il jouait avec le feu, soufflait sur ses lèvres charnues, virant finalement sur sa mâchoire, où il déposait un rapide baiser. Il cachait sa gêne sous un amas de fierté - être nu contre un autre homme n'était pas non plus sa tasse de thé, quand bien même ce dernier envoyait du rêve.

 

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Le loup venait de signer son arrêt de mort, au moment même où il avait laissé son corps onduler contre celui de Linn. L'humain aller le bouffer, littéralement. L'envie grandissait, fleurissait, et il rêvait déjà des choses qu'ils pourraient faire, tous les deux - tant de chose qu'il en perdait déjà la tête et l'envie de résister, même de jouer sur ses nerfs, de faire craquer l'Iriel - car au fond, et là, tout de suite, maintenant, c'était l'Iriel qui faisait céder Linn.

Et quand le loup happe les lèvres de Linn, ce dernier ne retient pas un soupir d'envie à peine exagéré. Il crevait, il crevait même entièrement rien qu'en pensant au corps de l'autre contre le sien. Peut-être qu'il était simplement en manque de relations - ou peut-être que le loup ennemi était si attirant qu'il en perdait ses principes. Ne pas s'approcher d'un loup plus puissant qu'un omega. Ne pas s'approcher d'un Iriel. Et l'autre semblait l'avoir saisi, après avoir fait grimpé l'humain sur lui. Jambes autour de ses hanches, cuisses serrées, le Yazur tentait de se donner bonne conscience. Il ne devait pas trahir sa meute. Pas comme ça. Pas pour un vulgaire plaisir qui lui faisait bien trop de l'oeil, et-   Ah..  Ou comment faire céder l'humain.

Un frisson le parcourant, il s'accrochait aux épaules de l'autre. Linn était un petit faible, et à la moindre caresse qu'on lui donnait, il remuait déjà de la queue - voyez ça comme un chiot trop gourmand. Alors, se redressant, pour pouvoir avoir accès aux lèvres de l'ennemi, il chercha ses yeux. S'y plongeant, l'humain marmonnait, tout en soufflant contre ses pulpes ;   J'suis sûr que c'est une envie partagée. Hein, l'Iriel ? Avoue, tu crèves d'envie de trahir ta meute, autant que j'ai envie de.. ça.  Linn colle ses lèvres aux siennes, il les happe, les dévore, néanmoins d'une façon correcte, qui pourrait soutirer du plaisir, ou du moins, de l'envie à l'autre. Envieux et gourmand, encore, sa main se glisse sur le torse de l'autre. Musclé, légèrement, mais sacrément agréable.   J'ai pas peur d'être surpris, ou même tué, car à moins de me faire crier comme si j'étais en train d'agoniser, ils ne remarqueront pas mon absence.    Et rares étaient les loups qui se baladaient sur le territoire commun.   Maintenant, sois mignon, et cède à mes envies, louveteau.    Linn adorait donner des ordres, quand bien même il n'était pas écouté - c'était son pécher mignon, son caprice de gosse, et il savait que s'il torturait l'autre - dans le sens où il se donnerait sans se donner -, il pourrait avoir tout ce qu'il voulait. Alors, ronronnant, usant de son joli minois et son corps bien modelé, l'humain laissait ses lèvres parcourir la peau caramel de l'autre, embrassant, croquant, goûtant, sans honte ni retenue.
 

 

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Linn s'était souvent désigné comme étant le plus fourbe des fourbes, le plus taquin des taquins, le plus allumant des allumeurs, et le plus irresistible de tous - mais maintenant qu'il découvrait l'iriel, il doutait fortement de son auto-classement. Non seulement parce que le goût de danger donnait des envies particulières à l'humain, mais aussi parce que l'autre, en face, comme je m'entête à le dire, lui donnait envie de l'acquérir. V'voyez, cette fierté que l'on peut avoir quand on attrape un beau poisson ? C'était la même chose pour Linn, qui serait des plus fiers s'il pouvait avoir ne serait-ce qu'une nuit avec le loup, même s'il ne le connaissait pas. Qui sait, en réalité, l'Iriel était faible, nul, peu ou pas aimé, mais l'image qu'il renvoyait était tout autre.
Vrai, parce qu'il n'avait pas peur de s'éloigner de Linn, qui aurait pu s'en aller sans ses restes. Mais au contraire, l'humain regardait le loup partir à son total opposé, ses sourcils froncés. Il ne voulait pas partir, au contraire, il était bien, trop bien - et même, il n'était jamais le premier à lâcher l'affaire, jamais, ce n'était pas dans ses principes. Pire, l'autre se moquait de lui, le taquinait. Faire mumuse seul ? Il allait lui faire voir, oh oui. Linn le fixait, sa moue d'enfant mécontent collée à la face, alors qu'il nageait tranquillement jusqu'à l'autre. Félin, encore, il adorait être lent et discret, qu'on ne l'entende pas et qu'il surprenne, qu'on ne se doute pas de sa venue.

Alors qu'il n'était pas trop loin de son but, ce dernier le regardait, enfin, et le petit humain se figeait. Okay, oui, mais non. Il était entêté, con, idiot, tout ce que vous voulez, mais il ne voulait pas obéir - quoique si, non, oui, peut-être, arh. Aucune idée. Linn le fixait, le contournait, sourcils froncés et paupières presque closes, plissées. Gamin ? Il secoue sa tête, et nage jusqu'à lui, plus rapidement. Une fois face à l'Iriel, il le regarde, de bas en haut, de haut en bas, sourit en coin, avant de s'essayer à un visage innocent, chose impossible et impensable quand on connait le personnage. Gamin ? Il vient contre lui, tout proche, tout serré, tout collé, sa jambe allant entre les siennes, sa cuisse frôlant sa virilité. Et l'humain minaude, miaule presque. Tu penses vraiment qu'un gamin serait complètement excité à l'idée de s'envoyer en l'air dans une rivière, avec son ennemi ? Linn rit jaune, avant de poser ses mains sur les joues de l'autre, les pressant. T'es vraiment mignon et innocent, dis-moi. Il rit, il frotte ses joues, puis il lui vole un baiser. Autant se servir, non ? Yeux clos, il continue, il happe ses lèvres, les dévore, à défaut d'être un loup et de le croquer lui. Puis ses mains descendent, sur son cou, ses trapèzes, ses épaules, qu'il attrape, doucement, de ses doigts fins, mais pas trop, pour le coller contre lui. Linn était musclé, ce n'était pas un être tout frêle, alors il usait sa force pour le tenir contre lui. J'espère que j'suis pas le seul, j'ai jamais forcé la patte à un loup..